Ndongo Samba Sylla entouré de Mme Sonko et de M. Thierno Diop. |
L’émergence
économique, expliquée dans le contexte sénégalais, a forcément des relents politiques,
des analyses qui transcendent parfois les idéologies et les approches techniques.
Elle implique, de la part des gouvernants et des intellectuels, de l’accommoder
aux réalités des peuples d’Afrique. Elle exige, au risque de paraître
libertaire, une déconstruction des concepts qui nous sont venus d’ailleurs. C’est
toute la substance des idées émises par l’économiste Ndongo Samba Sylla, invité
hier, au carrefour d’actualité du Centre d’études des sciences et techniques de
l’information.
L’Afrique
et les pays dits sous-développés ne sont pas tenus de s’approprier des concepts
dont ils ne sont pas les auteurs. La bonne gouvernance, « un fourre-tout »,
selon le conférencier, doit être explicitée, repensée, si elle ne disparaît de l'imagerie collective passive, pour qu’elle ne soit plus une épée
de Damoclès sur la tête des pays du
tiers-monde. Le vice champion du monde de scrabble ne s’enthousiasme pas outre
mesure face à un « Plan Sénégal émergent incohérent et peu ambitieux »
écrit par des mains étrangères gracieusement rémunérées.
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