Ibrahima Sène,
PIT
Ibrahima, comme sur une
« Sène » !
Macky,
nous l’aimons bien, mais parfois, il retombe dans la munificence légendaire de
son vieux mentor (même s’il s’est pris d’affection maintenant pour la vieille
garde râleuse). Avec un peu d’inspiration, il aurait compris que quelques
chemises bien repassées et pantalons plus plaisants à zieuter que ceux des
gardiens de troupeaux aux Etats-Unis, les cow-boys, suffiraient à combler de
bonheur le colosse à la voix rocailleuse du Parti de l’inélégance et du
toc(Pit). Mais, prési a préféré le nommer à la tête de la société des mines de
fer du Sénégal oriental (Miferso). Il y a un sérieux problème dans ce parti de
gauche (c’est une inspiration divine, c’est carrément gauche). On se coltine
pendant des années le vieux Dansokho (merci, nos oreilles bourdonnent un peu
moins) que seuls quelques plaisantins et nostalgiques de Majhemout Diop
écoutaient. Ensuite, on nous sort Maguette Thiam (qui ne parle pas plus fort
que nos khalifes généraux) pour nous rappeler les vieilles frusques que
chantait Doudou Sow. L’autre, bâti à chaux et à sable, et un peu plus jeune,
n’est pas mieux loti. Il paraît que sa ravissante fille, Lena, s’effarouchait à
sa vue (c’est pourquoi, elle serait repartie après avoir joué à la mascotte
pour Ndaamal Kajoor). C’est une chose qu’il peut éviter hein ! Il suffit
juste de s’habiller plus qu’il ne s’accoutre.
Ibrahima
Sène est natif de Saint-Louis. Il a aussi, paraît-il, tâté le micro pour quelques notes de salsa au
lycée (ne vous moquez pas). Les salseros et les ndar-ndar, on nous le rabâche
souvent, sont des gens raffinés. Comment alors le colosse a pu dévier de ce
chemin ? Staline s’habillait mal (en même temps, avec sa taille de
nabot…). Mao se cachait derrière sa révolution culturelle, on peut lui
pardonner la variante du costume Zhongshan. Toutefois, il ne faut pas abuser de
la parodie jusqu’à « l’auto flagellation », cher Ibou.
Crédules
mômes, quand nous regardions le clip d’Ismael Lo, « Dibi dibi rek »,
nous éprouvions de la commisération pour cette femme qui parcourait le désert.
Nous avions peur qu’elle meure de soif et de faim. Aujourd’hui, devenus de
grands garçons, nous nous extasions sur sa beauté aguichante, sur sa mise
sauvage qui ne l’enlaidit point. Passez-moi ce délire. Ibrahima Sène, pour
nous, alors fougueux adolescents, c’était cette plume acerbe et noble sur
laquelle nous n’arrivions pas à poser un visage. Nous aurions aimé ne pas percer
le mystère. Ne perdons pas du temps à lui dire qu’il doit adopter un nouveau
style, qu’il doit mieux s’habiller, raser la barbe un peu plus souvent. Il ne
le fera pas. Filons-lui un 5/10. Ce, pour lui donner une petite chance au
prochain renouvellement du Pit (c’est trop dire, vous avez raison). Il parait
que Maguette veut débarrasser le plancher (yagu fi, yaxu fi, toju fi, il est
mort).
Aida Samb,
musicienne
Aida fait sa mue
La
petite fille du grand Samba Diabaré, Aida Samb, disait sur un plateau de
télévision, au début de sa « fulgurance », qu’elle n’était pas à
l’aise dans son déguisement (ce n’est pas péjoratif chers amis, l’artiste, si
ce n’est trop dire, se déguise), qu’elle se sentait un peu à l’étroit. Elle
aurait même pleuré. Aida était (ou est)
prude. Mais, son staff voulait qu’elle parût moins « ringarde »,
moins bégueule. L’interprète de « Saraba » finit par s’y plaire. Elle
troqua marinière et autres de chez nous pour des tenues beaucoup plus
« toubab ». Depuis, nos dévots regarderaient moins ses clips.
Ils en parlent tout de même (ils ont vu
de loin quoi !). Et puis franchement, « messieurs exaltés confidents
de Dieu », il y a pire comme « exubérance diabolique » au pays
de la Terang ! Entre « Saraba et « Lula nex », Aida passe de petite fille presque pudibonde
à aguichante musicienne à la silhouette affinée, drapée de
« coupons » tout aussi agressifs. Elle en a fait écarquiller des yeux
même si Aida, on le sait tous, ne sera pas dauphine de miss Ambroise Gomis.
Sénégal, nous voulions dire.
Omar
Ndao (paix à son âme) nous a laissé une leçon de vie qui, à première lecture,
semble même parfois grivoise pour les esprits bornés, étroits. Il disait (et
mieux que nous nous employons à le faire en ce moment) que quelque part dans le
monde, on ne nettoie que les mains après avoir « arrosé » la
pissotière. Ici, beaucoup d’entre nous se limitent à laver le sexe. L’idéal
serait qu’on se « rince » à la fois les indociles organes et les
mains qui caressent, saluent, étreignent, nourrissent... C’est un échange. Il
n’est pas question de singer. Il faut trouver cet équilibre qui fait qu’on
reste soi-même tout en ne répugnant pas à emprunter à l’autre ce dont dame
nature, dans sa partiale générosité , ne nous a pas gratifiés. Aida est devenue
plus éclatante, plus sexy et certainement plus courtisée que jamais par les
dons Juans de ndakaaru et s’habille plus court (vous ne trouvez pas que c’est
plus mignon que la « toile » qui couvre le visage et tout le corps de
certaines dames sous un soleil de plomb, et ramasse les souillures de nos
insalubres rues ?). Mais sa mue est tellement brusque qu’elle relève presque
du burlesque. Louis Maigron semblait excuser l’artiste (on a du mal à nommer
ainsi certains de nos musiciens) de suivre à peu près son caprice vestimentaire
dans une certaine époque. Toutefois, il est de bon ton pour un « produit à
exhiber » de se donner une image de marque au-delà de ses prédispositions
naturelles et des « épidémies de mode ». Aida nous enchanterait
davantage. Mais, tu es encore jeune, lula nex nex nañu, baca kanam ! C’est
lassant de traduire à chaque fois. Demandez au gars toujours bien sapé et sans
un sou qui attend toujours que vous finissiez de lire pour vous piquer votre
« Soleil ». Il est en train de zyeuter, faites gaffe.
Souleymane Ndèné
Ndiaye, homme politique
Ndéné, nini
Avec Wade en 2012, Ndéné, le directeur de
campagne, est noyé par la déferlante vague marron, quelques indestructibles
faire-valoir et jeunes fougueux
(peut-être là un euphémisme). Il se rebiffe et se présente aux locales, à
Kaolack. Guinguineo devenait trop étroit pour lui. Il mordit la poussière.
Comble d’infortune, le parti démocratique sénégalais n’en a pas voulu pour le
rendez-vous de 2017. Il crée l’Union nationale pour le peuple (On nous l’a
soufflé ! on n’est pas obligé de se les mettre tous dans la caboche, ces
200 partis et des poussières !) qui ne décolle toujours pas. Heureusement,
Jules peut tirer orgueil de sa
garde-robe en se calfeutrant dans son dressing pour retrouver le béguin, la
flamme. Faudrait-il juste qu’il en jouisse convenablement.
On
a envie de demander au dernier premier ministre de Gorgui ceci : what
is the problem ? Encore qu’il n’a pas « une poitrine de moineau, des
épaules peu fournies, de petits bras arqués recouverts d’une peau molle et
grasse…des jambes de bancal » comme Diouldé (Tierno Monénembo,
crapauds-brousse). Il lui faut juste un style surfant entre le chic de Madické
Niang et le soft de Moustapha Mamba Guirassy (la craie oblige). Mais quand on
veut aligner le chic et le « casual », il faut s’y prendre tout doux.
Ça peut être moins allusif que les anamnèses de Roland Barthes. Une petite casquette Nike, Adidas, Puma –ou
que sais-je- assortie à une veste qui ne
sied guère, ça saute aux yeux du plus malhabile monstre de la nippe. Et pour un
« gars » attaché à son « rang aristocratique», ça peut faire
tilt.
Mais
n’allons pas lui faire boire le bouillon si goulûment. Il y en a de ces choses
qui lui vont à merveille et qui font ressortir ses traits physiques que
pourrait lui envier un autre ténor du barreau si « tendre » avec
Souleymane ! Les costumes au fond rayé avec des manches et revers fignolés
ou encore les boubous traditionnels agrémentent sa belle silhouette. Et puis
franchement, il n’y a pas à se faire du mouron quoi. Le chic choque ou enchante
autant que la loque. Du moment qu’il nous parle… Si vous ne le blairez pas,
reconnaissez quand même que ses lunettes à verres correcteurs-si elles
corrigent- donnent plus de somptuosité à son allure.
Pour
entretenir un rêve, celui là présidentiel, nous lui filons la note de 6,75/10.
En espérant que son « sang royal » ne se muera pas en « sang
d’encre ».
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