mardi 27 janvier 2015

A nous la coupe !



Ce matin, je demandais à deux jeunes cousins ce qu’ils pensaient de l’équipe du Sénégal après les matches livrés face au Ghana et à l’Afrique du sud. Après l’euphorie née de la première victoire face aux Black stars, le doute, le scepticisme et les réminiscences des désillusions resurgissent après le nul concédé contre les bafana bafana. Au nom de quoi, un match nul contre cette sélection devrait saper notre moral ? L’Afrique du sud est restée dix match sans défaite avant la CAN, a éliminé le champion d’Afrique en titre, le Nigeria chez lui, humilié le Mali en match amical à quelques jours de la compétition. Nous avons été moins ballotés que l’Algérie qui s’en est sortie miraculeusement –peut-être grâce aux prières d’un président immobilisé qui n’a plus rien à faire- Une petite boutade, passons ! Le plus dur est derrière nous ! Départissions-nous de nos infondées et chauvines prétentions. De nos fausses modesties aussi, quand les conditions et le potentiel humain nous autorisent à y croire. Osons y croire.

Le Sénégal, malgré quelques insuffisances dans la production collective, dans surtout l’animation offensive (un problème récurrent que ne purent résoudre les différents sélectionneurs avant Giresse) qui n’a rien à voir au nombre de buts que marque l’équipe, présente le meilleur effectif de la CAN. Beaucoup de footballeurs sénégalais non selectionnés pour cette CAN auraient fait les beaux jours de plusieurs des quinze autres selections (Remi Gomis, Demba Ba, Kevin Gomis, Ibrahima Mbaye, Cissokho, Babacar Khouma Guèye, Bayal Sall…). Cela ne garantit pas la victoire finale, c’est vrai. Mais on ne gagne pas avec des borgnes non plus !

Giresse a réussi à réunir des individualités autour d’un projet commun avec des éléments interchangeables. Quelle autre équipe, dans cette compétition peut se prévaloir de se passer de cinq éléments après une victoire et garder une certaine cohérence face à une vaillante formation sud africaine qui n’a pas fini de surprendre. Le Sénégal a utilisé jusqu’ici dix sept joueurs et compte plus de points avec le Congo et la Tunisie sur l’ensemble des groupes (4). Ne faisons pas la fine bouche. En 2006 en Egypte, les lions se sont qualifiés au second tour après deux défaites. Dont une, ironie du sort, face au Ghana ! En 2002, malgré un parcourt exceptionnel, le Sénégal était contraint au nul lors du troisième match face à la Tunisie et avait eu du mal à se défaire de la Zambie. Un match qui rappelle étrangement celui livré face aux bafana bafana surtout dans l’impact physique, la vivacité de l’adversaire. Nous ne nous livrons pas à un exercice divinatoire à partir de joyeuses souvenances, il est juste déraisonnable de tout remettre en cause après un match nul dans une compétition qui a enregistré dix nuls sur seize matches au sortir des deux premières journées. Il y a, en Afrique, pour ceux qui l’ignorent encore, un nivellement des valeurs qui renseigne sur la progression des joueurs africains et. Des scores à la Malte-Allemagne sont révolus.

Tous les favoris et mondialistes –en rappelant que le Sénégal figurait dans le chapeau des outsiders- ont, s’ils sont qualifiés (le Nigeria n’est pas qualifié), soit enregistré une défaite (Algérie, Ghana), soit cédé des points lors des deux journées (Côte d’Ivoire et Cameroun). Le Sénégal signe sa meilleure entame depuis 2002 et est en mesure d’égaler le record de points obtenus au premier tour depuis en tout cas six éditions (4 points en 2000, 7 en 2002, 5 en 2004, 3 en 2006, 2 en 2008, 0 en 2012).

Les désillusions, les bides ont provoqué chez les sénégalais un syndrome mental dont le seul avantage est de les rendre moins présomptueux. Ne cultivons pas tout de même le défaitisme. Mithridatisons-nous contre le poison de nos anxiétés. Des déceptions, l’Espagne en a connu avant de dominer le football mondial ; la France aussi. Nous ne boirons pas le bouillon cette fois. A nous la coupe !



lundi 5 janvier 2015

La 44e vue par…[2e partie]


Source : Mbouet
Vous n’avez pas besoin de me dire que c’est pas ça…parce que c’est pas ça…mais bon c’est ça quoi !




Modeste Donkpegan : Modeste ou Don pédant ?

Un gars courtois. Lui et Mor Amar dans un studio d’enregistrement, ça ferait Garou-Celine Dion ou pour faire sénégalais Rock Mbalax-Amy Mbengue ! C’est boom boom-yihi hi ! Le gars, il ne parle pas, il tonne quoi.
Modeste, tu lui dis que les filles sénégalaises sont jolies, il te dit qu’il y a des blondes au Benin. Quand il fait froid à Dakar, il neige à Cotonou. Et en Guinée Equatoriale, les écureuils y seront ? Oh que oui, des écureuils pour arbitrer les matches puisqu’ils courent vite ! Sacré Modeste, bon à molester.

Adama Ba : T’as vu cette belle robe chéri ? Elle sera ample pour toi chérie !

Amadou Ka le petit « gaynaako » a failli renoncer au CESTI car pensant qu’il n’y avait pas de fille dans notre groupe. Il avait oublié qu’une  fille pouvait également s’appeler Adama. C’est une boutade ! Mais qu’Adama soit une fille ne l’a quand même pas rendu malheureux. Elle a tout ce qu’il faut pour rendre dingues certains mecs ; bon, à part quelques kilos quoi ! Adama est ce qu’on pourrait appeler une « fille de son temps » ; ces filles, à la longue, agaçantes par leurs caprices, leurs fantaisies, par leur propension à désirer des choses qui n’existent pas. Jolie et ambitieuse. Ce n’est pas une déclaration d’amour détournée hein ! J’ai déjà des vues sur…Ah c’est interdit par le directeur parait-il ! Pétition pour le démettre.

Woury Bailo Diallo : DIALLOgue impossible

Taisez-vous je parle. Je ne parle plus, je me tais donc. Je suis le plus petit de la classe,  bon après Ibrahima Ba quoi. J’exige qu’on me respecte. Je suis impulsif ; c’est pourquoi je m’assois ici pour déverser ma colère sur le mur. Toutes ces fissures que vous voyez là dans le mur, c’est moi. Je rosse le mur de coups quand mes camarades disent des conneries au cours de leurs interventions. Quand le prof dit des choses qui ne me convainquent  pas, là je ne peux même pas piper mot, je me pince jusqu’à ce que la douleur noie mon exaspération. A Kolda, j’ai tapé un enseignant qui avait omis Kolda en énumérant les régions du Sénégal.  Quand une fille me rejette avec courtoisie, je la gifle, je lui crache dessus. Quand elle le fait de façon désobligeante, je n* toute sa famille. Si elle a un frère balèze, je rumine ma colère et grille une cigarette ; rentré chez moi, je tape encore fort sur le mur ! Fermez les guillemets. Pourtant je le trouve cool. "Toognoul kenn, bouko kenn toogn. Bailo baal ma aqq".

Ulvaeus machin Balogoun : Envie de mettre une petite consonne devant le prénom ! Pas vous ? Choisir entre B, C, D. Une petite préférence pour le...

Moom damako fan ! Ne traduisez pas pour lui, il va se voir trop beau ce petit béninois. Lui c’est la force tranquille qui rêve d’une vie de nabab avec une cour fortement féminisée. C’est sûr ! En attendant, Balogoun se gave d’ebongué ! La vie est chère à Dakar.! Plus cool que ne le laissent penser ses airs de vieux « sniffeur » repenti.

Oumar Baayo Ba : On monte en haut, on descend en bas ! Entre le bas et le haut, c'est le milieu.

Des choses, il en sait. Mais quand il s’agit de les exposer, Baayo nous sort des formules qu’il est le seul à connaître : le froid, c’est quand il fait froid ! C’est notre François Hollande, très « normal »  quoi, conformiste sous tous ses traits. Nous nous sommes rencontrés après la publication des résultats du concours. J’ai alors dit « oh Seigneur, fasse que tous mes camarades du CESTI ne soient pas aussi polis, aussi carrés que ce mec à la calvitie de rupin désargenté» ! Et le Seigneur exauça mes prières. Il y en a des « spécimens » au CESTI ! C’est un gars avec qui vous n’aurez aucune bisbille. Parce qu’il est « mort », tranquille.

Soda Lo : Le soda…l’eau… et un peu d’orge pour plus d’enthousiasme !

Imaginez un peu Zinsou Assani et Soda Lo en couple ; je ne leur rendrai pas visite ! Ça va être soporifique. Ennuyant à mort ! Même avec le petit « Adramatique Coly» ! Soda n’est pas timide ; c’est juste qu’elle est trop normale, trop correcte quoi. C’est la proie idéale pour les « modou modou » ou vieux friqués fanfarons avec leur vieille rengaine « xale bi dafa yarou, moom de moom danala may jamm ». Traduisez pour les béninois et camerounais. Ils s’intéressent à tout ce qui se dit sur les « jouvencelles », ces mecs là ! J’aime bien cette fille ; elle n’est pas chichiteuse ! Y en a au CESTI ?
A suivre…